Menthes
Posté le 11 Avril 2018 par Menthes
Comme un désir impulsivement puéril
Estompé en quelques strophes mal écrites
Dans mes années de pures insouciances
Mes onze ans de pensées viles
Dont les failles interdites
Violées pour finir
En de plus bêtes excuses mal dites.

Comme une interminable attente
Des heures et des nuits languissantes
D'une impatience de perdre conscience
Pour échapper aux larmes abondantes
D'une réelle illusion de souffrances
Mes douze ans, l'année d'une peur accablante
Que chaque jour je passais endormi.

Comme un sillon tracé sur le sable
Sous un temps de violentes orages
Périssent les espoirs d'un rêve maccable
D'une passion effrénée et misérable
Pleinement perdue dans ses mirages
Mes treize ans, âge de désirs illusoires
Dont chaque instant se noyait
Dans des attentes interdites
En silence toutes les nuits
Je pensais à ma bien-aimée.

Comme un cri d'effroi étouffé
Derrière des rires et paroles insensées
Refoulant les désirs inexpliqués
Et repoussant par peur des aveux inacceptés
Mes quatorze ans, mon âge de pures déraisons
Qu'en de belles paroles j'exprimais
Sans gêne mes intérêts passionnés
Jouant a l'enfant mal éduqué
Puis s’élançant dans d'émotives déclarations
Imprudent, en mauvais pensant
Je me cherchais pour finir perdant.

Comme un élan diluviale après l'hiver
Un temps fini de désillusions
Nourrissant au passage les regrets d'hier
Ravivant les passions oubliées
Par un ego mal apprivoisé
Mes quinze ans, année d'un renouveau passionnel
D’espérances égoïstement écrasées
Par le simple désir obsessionnel
D'une vie solitairement agayée
Dont chaque départ chargé
De remords d'un passé défait
A mes vieux rêves me ramenait
Frileux d'un parcours sans appuis
Que chaque jour encore je vis.

Comme un relâchement intentionnel
Entraîné par un fort rythme ralenti
D'une naturelle sûreté inaffirmée
Faisant marge des demandes informelles
Mes seize ans, âge de sagesses avilies
Qu'embrouillent les souvenirs égarés
Les affres des temps embellis
D'où naissent les règles ressorties
Qu'en tant d'années j'ai construit
Pour finir meurtri.

Comme un soulèvement enragé
Un sentiment glauque de vieux désespoirs
Une succession de chutes dérisoires
Mouvant chaque présent voyage
Dans une mare d'incertitudes
De schémas passés, mauvaises habitudes
Mes dix sept ans, année de forces endommagées
Rêves engagés si bien floutés
Que j'ose a peine prononcer
Par tant de charges
Membres et pensées enchaînés
Dont chaque douleur je rage
Pour finir en marge.

Comme une étrange sensation de brisure
Une blessure pourtant refermée
Une joie spontanée face a l'indifférence
A la hauteur des épouvantables souillures
Mes dix huit ans, année d'incohérence
En toutes perceptions que j'ose accepter
Une vague d'insouciances mitigées
Qu'en chaque besoin je traduit
Par de passives intentions
Qu'au bout du compte je fini
Perdu dans mes inclinations.

Comme un vol en état d'ivresse
Un sentiment d'avoir pris trop d'hauteur
Un état de renoncement indécidé
Mes dix neuf ans, âge d'un soi brisé
Fanant en douceur
Sans douleur des envies traîtresses
Construit Par des convictions égarées
Détruit Par les ruines accumulées
Qu'en ce jour encore je subis
Les brisures mal recollées...
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