midori_strange
Posté le 26 Juillet 2010 par midori_strange dans la catégorie ressenti
Je suis morte. Pas physiquement non, je suis bel et bien là, mais vide. Je ne suis pas non-plus en état de «mort cérébrale» non je continu de penser. Oui je pense, je ne fais que ça. Mais je ne ressens rien. Je suis en état de mort sentimentale. Je suis un tube au travers duquel glisse la matière vivre n'a plus de sens mais je ne suis pas non plus malheureuse. Mon âme est un désert. Pourtant les larmes coulent. Peut-être mon corps a-t-il un dernier soubresaut de survie. Je me sens perdue désormais, désemparée, sans âge. Une mélancolie profonde s'empare de moi tandis que je sombre lentement dans les ténèbres du chagrin. Un pois lourd sur la poitrine me donne légèrement la nausée. Je tente de me raccroché à quelque chose mais les bords sont lisses sans accrocs. Il ne semble même pas y avoir de bord. Le vide est là et m'envahit lentement. La mort semble proche mais inatteignable. La libération est là mais je ne peux pas la toucher. Je me laisse glisser mais le fonds n'arrive pas. J'étouffe, je suffoque progressivement. Puis c'est le froid qui m'envahit. Il glace mon âme, mon corp, mes sens... plus rien n'existe que le froid qui perdure en moi. Il me cisaille les chaires me transperce de part en part . Puis c'est la blanc. Ma tête me fait mal. J'entands mon coeur qui projette le sang dans la moindre de mes artères aussi violemment que des coups de fusil à pompe. Le bruit qui m'envahie devient assourdissant. Mais la fatigue m'empêche de crier. Je ne désire plus qu'une chose: sortir de mon corps. Fuir loin, tout laisser tout abandonner la douleur est intolérable. Je veux mourir, mourir pour ne plus sentir cette opression, mourir pour ne plus étouffer. Je ne veux plus vivre. Si seulement je pouvais crier, mais aucun son ne sort de ma bouche, seul un faibles son désarticulé lutte pour exister. Je m'effondre par terre. Seule ignorée de la tempête qui fait rage dans ma chambre, ma tête, mon monde. Puis je meurs à nouveau. Une nouvelle vie s'offre à moi, à condition d'oublier la précédente. Une nouvelle vie avec une promesse de bonheur latente dans la bouche de mon assassin. J'y crois parce qu'il faut que j'y crois. Sinon la mort me prendra définivement. L'espoir de survie fais surface. Le cycle est réamorcé sans que je saisisse la porté du sentiment qui a surgit. Je suis de nouveau seule et une vie m'attend, qui n'est pas totalement indépendante de l'ancienne. Je pris pour que les promesses se réalisent mais bientôt je me rends compte que... Je suis morte. Pas physiquement non, je suis bel et bien là, mais vide...
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