White Wolf
Posté le 24 Mars 2016 par White Wolf
Chaptire 10 :

Nous étions rentrés dans le salon. Erwin avait laissé nos vêtements dehors, je pense qu’il s’en mo-quait un peu. Toutefois, je décidais de les rassembler et les prendre avec moi, prenant juste le temps de remettre mon caleçon avant de prendre le reste entre mes bras et le rejoindre. Il se tourna vers moi et me fis un signe de la tête vers l’escalier, m’incitant à monter au premier étage, ce que je fis sans poser de question. En montant, j’entendais derrière moi les pieds nu de mon ami se poser et se décoller des marches, une à une. Bizarrement, je me sentais comme Orphée qui remontait des enfers avec Eurydice derrière lui : résistant entre l’envie de me retourner pour le regarder et celui de me fier au bruit de ses pas. J’étais laissé en suspend face à un secret sur une personne auquel je tenais et plus le temps passais, plus j’étais pressé par l’envie d’une réponse.

Nous nous retrouvâmes dans le couloir du premier étage et Erwin me dépassa calmement pour traverser le seul de sa chambre. Alors que je m’apprêtais à le rejoindre, il m’arrêta devant la porte.

-Attend ici une petite minute Tu pourras rentrer après.

-Tu me diras quand je pourrais venir ?

-Je ne pourrais pas…Viens par toi-même.

Je lui jetais un regard intrigué, qui se transforma en inquiétude, car je voyais la peur dans son visage. C’était la première fois qu’il exprimait, même si c’était très subtil, la crainte de quelque chose.

-Erwin…

Il ferma la porte avant que je ne puisse terminer ma phrase, comme si il ne voulait pas me faire face avec un tel sentiment en lui. Je restais un moment immobile devant la porte, particulièrement trou-blé. Mais que se passait-il bon sang ? Après un instant, j’étais tiraillé entre l’attente et l’envie de rentrer immédiatement. Déchiré entre mon envie de mon respect envers lui et ses paroles, je décidais de tricher : je posais mon oreille sur la porte en bois. J’entendais un bruit étrange…un bruit de craquement, qui me semblait (et je ne savais pas d’où j’ai tiré cette conclusion) organique. Comme si il se…Mutilait ?

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Il va me voir…Dans une trentaine de secondes, il va ouvrir la porte, entrer dans la chambre et vraiment me voir, entièrement. Je ne veux pas que ça se passe mal, comme les dernières fois, mais je ne peux rien changer. Il a été bon avec moi, respectueux, ouvert. Je lui dot la vérité. Je ne peux pas continuer à le voir dans son ignorance, car je ne lui rendais pas le respect qu’il m’offrait. Mais j’ai peur…je ne veux pas l’effrayer, le faire fuir. Je ne veux pas perdre encore un ami…

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Je sentais comme un gros mal-être en entendant ces bruits. Quelque chose était en train de se passer et mon inquiétude grandissait. Quelque chose de mal semblait se produire et je voulais sauter dans la chambre pour m’assurer que tout allait bien. Mais malgré ma peur, je me forçais à attendre. Il m’a dit d’attendre et j’attendrais. Après tout, Erwin savait ce qu’il faisait…Du moins je l’espérais, cet énergumène était difficile à prévoir. Et puis si il courait un véritable danger, j’aurais entendu à l’aide, ou au moins crié.

Après une trentaine de secondes, ce fut le silence de l’autre côté. 20 secondes. Du moins, c’était plus calme, bien moins fort. 15 secondes. J’entendais comme des petits cliquetis sur le sol, de manière irrégulière. 10 secondes. J’avais envie de lui demander si tout allait bien, mais je ne sais pas pourquoi, je me suis retenu. 5 secondes…De toute manière, il était temps…

J’ouvrais lentement la porte.

La pièce semblait vide dans un premier temps, vu le fait que je trouvais aucun Erwin du regard. Juste la présence d’un chien à gauche de la chambre, à proximité du lit. Il restait immobile, me regardant fixement. Erwin ne m’avais pas parlé d’un fait qu’il avait un chien. Il ressemblait d’ailleurs plus à un loup, peut-être une espèce croisée comme les chiens loups tchèquoslovaques. Mais bien qu’il y ait ce charmant animal, aucune présence d’Erwin. Est-ce que cet imbécile était en train de me faire une blague ? Je me retournais vers son placard et l’ouvrit, mais il n’y était pas caché. Je regardais également sous son lit, mais rien en dessous. En m’approchant de la porte-fenêtre du balcon, je constatais qu’elle était fermée et qu’aucune poignée ne se trouvait de l’autre côté. Par conséquent, il ne pouvait être partit depuis le balcon et avoir fermé derrière lui, la porte serait restée ouverte. Il restait un dernier endroit à fouiller : derrière une seconde porte à côté du placard. Il ne m’avait pas montré cette partie de la chambre, mais j’avais une petite idée de quoi il s’agissait. Je posais ma main sur la poignée et tira la porte vers moi, me faisant découvrir une petite salle. Latrine, évier, douche. Bien ce que je pensais : une salle de bain. Mais pas la moindre trace d’Erwin ici non plus.

Je retournais sur mes pas et m’allongeais le long du mur gris de la chambre. Le chien loup me faisait face, toujours aussi droit. Le chien loup me faisait face, toujours aussi droit. J’eu un sourire au coin de mes lèvres.

-T’es beau, toi. Je ne pensais pas voir un animal comme toi un jour.

Cela-dis, si Erwin avait un corbeau, il était alors parfaitement capable d’avoir un loup de compa-gnie…Ou un chien-loup. J’avais vu un documentaire un jour avec une famille en France qui possédait un loup de compagnie.

- Je ne pensais pas qu’il était capable de me faire une blague comme ça. Il voulait peut-être qu’on se rencontre…Mais pourquoi ? T’as une idée ?

Parler à un animal. Premier signe de folie ? Non, juste une sympathie pour les animaux.

J’étais encore surpris par sa disparition aussi soudaine et me demandais si il avait une cache secrète, derrière l’un de ses rares meubles ou alors une trappe dans le sol. Je tendais la main vers l’animal, qui s’approcha lentement pour la renifler de son museau. J’en profitais pour passer ma main sur sa tête et me rendais compte de la douceur incroyable de ces poils gris. Il se laissa faire, bougeant lui-même sa tête, puis le reste de son corps en avant pour que ma paume puisse glisser délicatement le long de son dos. Je n’ai jamais eu d’animaux de compagnie auparavant et à force d’en voir chez lui, j’étais tenté de demander à ma mère si on ne pouvait pas avoir un animal à la maison. Pas quelque chose de grand, comme un chat, une souris, un oiseau, un lézard, à la limite des petits poissons. J’avais déjà montré à ma mère que je pouvais m’occuper de moi-même, alors je pouvais lui montrer que j’étais capable de m’occuper d’un animal.

Une petite minute passa. Je décidais de prendre la tête du loup avec délicatesse entre mes deux mains et faire face à lui. Avec une pointe d’amusement, je me suis mis à l’interroger.

-Et tu ne sais pas où est ton maître, toi ? Tu le sais forcément mon grand. Tu me promets que tu ne caches rien ?

Je le regardais dans les yeux, comme si il allait me répondre…et je me rendais compte du fait qu’il n’avait pas les yeux dorés, ni vert émeraude. C’était plutôt rare d’en voir sur un loup. Je pris un instant pour regarder cette couleur…Celle d’une mer cristalline. Comme ceux…

-Erwin ?

L’animal baissa le regard…


*


J’étais assis, seul dans la chambre d’Erwin, le regard dans le vide. Mon ami, suite au choc que j’ai eu, à repris sa…forme initiale et m’a laissé prendre mon temps pour me remettre de mes émotions. Cela devait faire 20 minutes que tout mon être flottait dans un vaste amas de questions et d’une surprise peu dissipés. C’est vrai, je veux dire…Comment s’attendre à ça ? Comme tu peux accepter l’existence d’une chose comme ça ? On en voit dans les livres, films, séries, légendes, bandes dessinées, jeux, contes, l’imagination l’a tellement exploité qu’elle en a décrédibilisé toute existence. Son titre de mythe faisait de cette créature quelque chose qui n’existait pas. Catégoriquement pas !

J’entendais la porte s’ouvrir lentement. Erwin s’était rhabillé et s’approcha de moi, déposant mes affaires à côté de moi. Lui, se posa à ma droite et nous restâmes silencieux un moment. Je finis après cet instant par rompre le silence : j’avais de nombreuses questions.

-Je…dois t’appeler comment ?

-…Erwin ?

-Non, je veux dire, ce que tu es. Lycanthrope ou quelque chose comme ça ?

-Tu as besoin de me nommer pour ce que je suis ?

Je sentais comme une part d’inquiétude dans sa question. Je la comprenais. Qui n’aurait pas peur d’être cru comme un état et non pas soi-même ? Être considéré et vu comme « le gros » ou « le geek », « le noir », « le gay » « le juif » et non pas comme qui on est vraiment. Je me forçais à lui sourire afin de le rassurer.

-Tu restes mon ami, tu sais. J’ai juste besoin de savoir.

-…Lycan. Je suis un lycan.

-Tu peux m’expliquer ?

-Je peux juste alterner entre mes deux formes, rien de plus.

-Tu n’es pas obligé d’attendre la pleine lune, la nuit ou quelque chose comme ça ?

-Oublie ce que tu sais. On peut se transformer lorsque l’on veut le faire. On ne devient pas un monstre sanguinaire, on est pleinement nous-même et conscient, même si nos aptitudes et carac-tères d’animaux sont plus présents sous cette forme que celle humaine, et inversement. Et les morsures ne transforment pas les autres. On a un lycan comme père ou mère, ou on ne l’est pas.

-On ? Tu n’es pas tout seul ?

-Bien sûr que non. Je suis dans une famille de lycans, même sin mon espèce est en extinction.

Une question brûlait mes lèvres et je ne pus le retenir.

-Y’a-t-il d’autre choses cachées que les lycans ? Enfin, tu vois ce que je veux dire ?

-Je…Ne suis pas supposé en parler. Pas maintenant du moins. Un jour, je t’en parlerais peut-être.

Toute ma vision du monde s’effondra en un coup : je croyais connaître le monde dans lequel je vivais. Et d’un coup, je me rendais compte que je n’en savais rien. Quel autre chose existait sans que je ne le sache ? Magie ? Vampires ? Dragons ? Sorcières ? Fées ? Minotaures ? Centaures ? Elfes ? Basilics ? Léviathans ? Anges ? Démons ? Korrigans ? Pégases ? Licornes ? Zombies ? Goules ? Banshees ? Fantômes ? Titans ? Aliens ? Döppleganger ? Je voulais lui poser des milliards et milliards de questions, mais je ne pouvais pas insister. Il semblait ne pas avoir le droit et je ne pouvais pas le forcer. Il me regarda avec douceur :

-Je sais que c’est troublant, même un choc. Mais ne t’inquiète pas. Tout ça existe sous un autre… « plan », dirons-nous. Tu ne risques rien, tu dois t’en douter vu que tout ça n’existe pas du point de vue de la majorité de la planète.

Je lui souriais

-Je te trouve plus devin que loup-garou, toi.

-C’est car je sais lire.

je haussais un sourcil, intrigué, puis il me regarda dans les yeux. Et voir la beauté de son iris fut comme si mon corps était lentement plongé dans un bain chaud.

-Les yeux sont les fenêtres de l’âme…

Il retira son regard et soudainement, l’agréable sensation se dissipa. Erwin baissa la tête, légèrement coupable.

-On peut lire un peu les pensées des autres. Pas clairement, comme dans un livre ouvert, c’est plus rapproché d’un…instinct. Quelque chose qui se ressent et qui ne s’explique pas. Et nous pouvons aussi…influencer les autres avec nos yeux. On peut amplifier les sentiments, comme notre rage pour faire peur, notre calme pour détendre, l’énergie pour la partager…

Il eu un instant de silence.

-J’ai joué de toi…J’ai forcé un passage pour te charmer. Ton attirance ne provient que de ma volonté et je t’ai manipulé par peur d’être attiré par quelqu’un qui n’était pas attiré par moi…

-…Donc, tu m’as ajouté des sentiments pour toi ? Comme un sort de charme ?

-Pas vraiment ajouté, plutôt « prédisposé », à t’attacher plus vite à moi. Tes sentiments ne sont pas réels, enfin…Ils ne sont pas venus naturellement. Je…suis désolé.

C’était la première fois que je l’entendais demander pardon. Un vrai pardon sincère provenant d’un sentiment de culpabilité véritable. Je réfléchissais ç ce qu’il m’avait dit. Donc si j’étais attiré, c’est car il avait usé d’une force, d’un pouvoir éphémère en lui, mais présent. Il était vrai, je ne comprenais pas vraiment d’où était venu cette attirance progressive, mais au fond, sa présence était plus « normale » auprès de moi qu’il n’y paraîtrait. La première fois qu’on s’est regardé dans les yeux, c’était dans ma chambre. Pourtant, j’ai déjà discuté avec lui dans le bus et chez moi avant que cela n’arrive et j’avais apprécié sa compagnie. Même sans ce pouvoir, j’aurais aimé le fréquenter, je pense.

-Tu sais…Ce n’est pas ce que tu as fait qui m’a fait t’apprécier. J’apprécie ton côté « drôle d’oiseau », ta présence. Tu as même naturellement un certain charisme qui te rend intriguant, qui te discerne dès la plupart des autres personnes. Et mon côté curieux n’aurait pas résisté de toute manière. Bon, peut-être que je n’aurais pas ressentis plus pour toi, certes, mais je pense que nous serions resté de bons amis.

Je comprenais mieux certains moments, comme le fait que je pensais régulièrement à lui sans véri-table raison, la satisfaction d’un désir inconscient quand je le retrouvais et passais du temps avec lui. Pour ça que je me sentais étrangement bien, rien qu’en tombant sur son regard qui me perçait, comme une clé dans une serrure. Il y voyait de la manipulation, un acte mauvais et je sentais sa honte. Il devait s’attendre à ce que je lui tourne le dos, qu’il finisse seul.

-Ne t’en fais pas, les effets s’estompent si l’on arrête de se voir un moment. Si c’est ce que tu veux, je le ferais.

…après un instant de réflexion, je décelais un compromis intéressant.

-Je te pardonne. Ce n’est pas grave et on ne peut changer ce qui a été fait. Comme je l’ai dit, même sans ce que tu as fait, tu me plaisais déjà bien. Et tu sais quoi ? Charme-moi. Sans tes yeux. Fait-le au naturel, avec ta personnalité et ton caractère.

Erwin leva un peu la tête en écoutant mes paroles. Il semblait surprit, ou alors troublé. Combien de personnes ont fui alors qu’il avait montré quelle créature il était ? Combiens d’anciens amis, ont voulu cesser de le voir et ont disparus de sa vie ? Avais-je été le seul à avoir fait preuve de tolérance avec lui ? Vu sa surprise, je déduisais que ça devait être le cas. Je voulais lui demander, mais maintenant n’était pas vraiment le bon moment. Peut-être un jour…Je reprenais la parole.

-Je te laisse la liberté de le faire ou non. Je ne te force pas à le faire, nous pouvons aussi rester amis et je comprendrais…Je n’ai pas de raisons de m’éloigner de toi et de ne plus te parler, pas pour ça. Et se serait dommage de s’en arrêter là, non ?

Je m’arrêtais un instant, me rendant compte de quelque chose. Erwin n’était pas le genre de gars superficiel. Simplicité, vérité, facilité, utilité. Peut-être que je devais arrêter l’accumulation de phrases pour dire quelque chose de simple.

-…Tu sais quoi ? Juste, pas de problèmes entre nous deux. On continue à se voir, discuter, dormir chez l’autre et tout le reste. Je ne suis pas blessé, tu n’as pas à te sentir coupable. Fin.

Je me rapprochais un petit peu de lui avec un sourire, mettant ma main sur son épaule. Il resta silencieux une petite minute, soupirant, peut-être un peu plus…détendu ? Il ferma les yeux, semblant perdu dans ses pensées, puis se tourna vers moi :

-Il commence à se faire tard.

Je comprenais rapidement qu’il était soulagé et qu’il n’avait pas envie de parler plus longtemps de ça. Je pouvais comprendre, il voyait ça comme un mauvais moment. Certes, un moment sérieux et qui a pas mal chamboulé ma vision du monde, mais à mon avis, c’était aussi un moment…Productif. Ça n’avait rien détruit, rien dégradé, mais ça nous a permis de faire évoluer les choses entre nous deux. Etre sincère était au mieux gratifiant, au pire la bonne chose à faire. Mentir, ou alors ne jamais parler des problèmes ne faisait que retarder le jour où l’on doit se confronter à ses peurs. Sans parler du fait que plus le temps passe, plus les résultats peuvent s’aggraver.

Mais je revenais aux paroles d’Erwin, en regardant le ciel noir par la fenêtre.

-Oui, tu as raison. Peut-être qu’il faudrait se coucher.

-Dors dans mon lit.

Je haussais les sourcils.

-Heu…Ensemble ?

-J’irais dormir dans le canapé, ne t’en fais pas.

-Je peux dormir dans le salon aussi, je ne veux pas t’arracher à ta chambre.

-C’est bon. Ma tante m’a dit que c’était une règle de politesse. Et je comprends l’idée qu’il y a der-rière donc autant adopter ce comportement.

-C’est ton instinct de survie animale qui te dicte ça ?

Je lui posais la question avec un sourire amusé et je m’attendais à ce qu’il se sente gêné. Si je l’ai dit aussi légèrement, c’était bien pour appuyer le fait que je ne voulais pas que de la tension subvienne entre nous. Mais miracle, il a répondu avec un léger sourire :

-On va dire ça, oui. J’insiste, reste là. Tu veux que je change les draps avant que tu ailles dormir ?

-Tu veux changer les draps ? Je ne suis pas tatasse, personnellement. Tu pourrais me donner un tapis, je dormirais dessus.

-Eh bien je vais laisser ça comme ça alors. Je vais descendre dormir en bas.

-D’accord. Eh bien…Bonne nuit alors ?

Il hocha la tête, toujours avec le sourire, le même que d’habitude, discret, semblant presque inexistant, mais qui pourtant, quand on le connaissait bien, trahissait une très bonne humeur. Et si je lui souriais en retour, ce n’était pas par politesse ou réflexe, c’est car je voyais qu’il était heureux. Il avait réussi. Réussit à se faire apprécier pour ce qu’il était. Qui n’aimerait pas ça ?

Il sortit de la pièce et je me retrouvais seul dans sa chambre, qui semblait tellement vide…Amusant, maintenant que je la regardais, ça me faisait penser à une grotte. A partir du moment où tu dé-couvres quelque chose sur l’identité de quelqu’un, ça arrive d’associer tout ce qui lui appartient avec ça. Tant que ça ne dérivait pas dans du préjugé, c’était plutôt fun de faire des rapprochements.

J’avoue avoir eu du mal à dormir. Je ne pense pas que quand un évènement comme ça se passe devant vos yeux un soir, vous pouvez juste aller roupiller tranquillement comme si vous aviez passé un moment « fun ». Milles et une question traversaient mon esprit et mon imagination gambadait dans des territoires jusque-là encore inconnus. Au bout d’un certain temps, je tombais dans les bras de Morphée sans m’en rendre compte.

Je rêvais que j’étais dans une île, faite de pierres, de galées noires, doux, presque chauffés. Autour de moi, une eau calme, apaisée et apaisante, et au loin, un blanc éblouissant. Vers l’horizon, je vis une silhouette noire, animale se dessiner et se poser devant le bord de l’eau, me regardant.

-Tu es surprenant mon cher Erwin…Bien surprenant…

L’animal marcha sur l’eau, comme si il était fait d’air, s’approchant vers moi. Je posais un genou à terre, et avec délicatesse, lui tendit la main. Je crois que c’est la première fois que dans un rêve, mon corps avait ressenti un contact…


<Fin de la partie 1>
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